A l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation du 8 septembre, et au vu du contexte actuel de pandémie, Lire et Écrire et ses apprenants souhaitent informer et sensibiliser l’opinion publique à la persistance de l’illettrisme à travers la mise en avant des difficultés d’accès et d’utilisation des NTIC pour les personnes qui ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture.
Rosa fait partie des oubliés du numérique : comment réaliser des démarches administratives en ligne quand tous les accueils sont fermés durant la crise sanitaire, et qu’on ne sait ni lire ni écrire ? Sans aide, on risque de ne pas obtenir les documents…
La révolution numérique, c’est fantastique ? Pas pour Rosa, qui ne sait ni lire ni écrire, comme 1 personne sur 10 aujourd’hui en Belgique. Pour elle, faire des démarches à l’administration communale, c’est souvent problématique…
Pour mettre cette réalité en scène et expliquer au grand public les situations vécues par ces oubliés du numérique, nous avons choisi de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation en diffusant quatre spots sur les réseaux sociaux, à partir de ce 1er septembre.
Nous y mettons en scène le personnage de Rosa, une jeune femme piégée face à la dématérialisation brutale et généralisée d’un grand nombre d’activités ou de services. Pleine de ressources, mais utilisatrice peu lettrée des TIC, elle se voit mise à l’écart de cette société qui a pensé ce virage sans prendre en compte les besoins de sa population.
Lire et Écrire dénonce les exclusions que vivent les personnes en difficulté de lecture et d’écriture à l’ère du tout au numérique. Un choix qui s’inscrit dans sa volonté d’informer et de faire prendre conscience au grand public et aux responsables politiques qu’en période de pandémie ou de post pandémie, un dixième de la population ne peut continuer d’être mise à l’écart notamment en matière d’accès et d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).
La pandémie a agi comme « un accélérateur » et montré que les TIC prennent une place grandissante dans la société actuelle et que ne pas les maîtriser augmente les risques d’exclusion. Le rôle de cette campagne est de questionner notre société. Et puisque cette crise porte en elle l’espoir d’un « après » plus solidaire, plus juste et émancipateur, nous voulons adresser aux responsables politiques une série de recommandations pour mettre fin à ces inégalités et lutter pour une meilleure prise en compte de la situation des personnes en difficulté avec l’écrit dans un avenir de plus en plus numérisé.