Les étudiants hors Union européenne d’aujourd’hui, sont les personnes sans-papiers de demain !
Chaque année, l’Office des étrangers contrôle si les étudiants étrangers remplissent toujours bien leurs conditions pour séjourner en Belgique avec le statut d’étudiant. De ce contrôle, six étudiants sur dix reçoivent un ordre de quitter le territoire dans les cas suivants :

• Ils n’ont pas renouvelé à temps leur titre de séjour étudiant.
• Ils ont prolongé leurs études de manière excessive.
• Ils ne se sont pas présentés aux examens et n’ont pas de motif valable.
• Ils n’ont plus de revenus suffisants.
• Ils sont pris en flagrant délit de travail « au noir » ou ont dépassé le nombre d’heures autorisées en tant qu’étudiant.
• Ils sont considérés comme un danger pour l’ordre public, la sécurité publique ou la santé publique. Dès lors, ces derniers tombent dans la réalité de vie des personnes sans-papiers une vie remplie de fleuves de sang et de larmes. Ils deviennent invisibles dans un pays qui les a formés. Si ce n’est pas un gâchis humain, alors une prédisposition à l’esclavage moderne se commet donc en Belgique, à la grande indifférence du monde académique, sur fond d’une politique d’asile et migration obsolète et punitive.

En ce jour de la rentrée universitaire, la Coordination des sans-papiers de Belgique vient rappeler au monde académique cette assertion d’Angéla Devis : « La lutte des personnes sans-papiers est la lutte pour les droits civiques la plus importante de notre époque ». Partant de cette assertion, pour sortir la Belgique de cette apnée de sa politique d’asile et migration, chaque étudiant peut être solidaire à la lutte des personnes sans-papiers à sa façon. De prime à bord, nous devrons tous nous réapprivoiser, réapprendre à se regarder, à s’approcher à construire des ponts et non des murs. Et pour cela, le rôle du monde académique et des associations sera décisif. La Coordination des sans-papiers demande aux étudiants de mettre de la solidarité dans leur vie, dans leurs études afin d’agir pour un monde plus juste. La question des personnes sans- papiers est une occasion de s’intéresser aux autres et de les aider dans leur lutte. Être solidaires avec les personnes sans- papiers, c’est une belle manière de vivre ensemble. C’est l’un des meilleurs moyens de créer un monde plus juste.

RASSEMBLEMENT le 15 septembre 2022 de 15 heures à 17 heures, devant la cafétéria de l’ULB pour solliciter la solidarité et le soutien des étudiants de l’ULB à notre lutte.